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lundi 29 mai 2017

La surface forestière mondiale revue à la hausse

Un nouveau calcul encourageant.

La Terre compte 10% plus de forêts qu’on ne le pensait jusqu’alors. Une forte sous-estimation de la couverture forestière des régions sèches est à l’origine de cet oubli. Un article de notre partenaire, le Journal de l’Environnement.
Qu’elles soient subhumides, semi-arides, aride ou hyperarides, les régions sèches couvrent 41,5% de la planète, soit 6 132 millions d’hectares. Or on ne disposait à ce jour que d’estimations très imparfaites de leur couvert boisé au niveau mondial, une donnée pourtant cruciale pour estimer les stocks terrestres de carbone.
Grâce à Google Earth, Jean-François Bastin, chercheur à l’université libre de Belgique et consultant à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et ses collègues montrent dans la revue Science que les précédentes études étaient très en-deçà de la réalité. Les chercheurs ont découpé les zones sèches en plus de 210 000 parcelles d’un demi-hectare, analysant le couvert boisé de manière semi-automatisée.
1 079 millions d’hectares de forêts
Bilan: 1 327 millions d’hectares comportent un couvert dépassant le seuil de 10%, et 1 079 d’entre eux répondent même à la définition de la FAO de ce qu’est une forêt. À savoir une zone d’au moins un demi-hectare et de 10% de couvert boisé, dépourvu d’usage agricole ou urbain.
Par rapport aux estimations précédentes, la couverture forestière des régions sèches se voit ainsi rehaussée de 40% à 47%, tandis que la couverture forestière mondiale s’établit désormais à 4 357 millions d’hectares, soit 11% de plus qu’on ne le pensait.
Étendue similaire aux forêts humides
Ces forêts en zone sèche sont donc d’une superficie comparable à celle en zone humide (1.156 millions d’hectares, selon une estimation menée en 2000). Elles se concentrent «dans le sud du Sahara, autour de la mer Méditerranée, dans le sud de l’Afrique, le centre de l’Inde, l’Australie côtière, l’ouest de l’Amérique du Sud, le nord-est du Brésil, le nord de la Colombie et du Venezuela, le nord des forêts boréales du Canada et de la Russie», expliquent les chercheurs.
Reste à savoir quel gain cela représente en termes de stocks forestiers de carbone: selon l’équipe, cela pourrait aller de 2% à 20%, soit de 15 à 158,3 milliards de tonnes de carbone.

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